HISTOIRE DES MACHINES A VAPEUR : chaudières et condenseurs
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Les machines ayant un faible
rendement, les chaudières doivent produire beaucoup de vapeur (pour un
rendement de 10 %, la chaudière doit être 10 fois plus puissante que la
machine, 20 fois pour 5 % de rendement...). De même pour les
condenseurs, plus le rendement de la machine est faible plus le volume
de vapeur à traiter est important.
Pour les machines fixes la
principale contrainte est le prix (construction et fonctionnement),
mais pour les machines mobiles il faut aussi diminuer le
poids et le volume : augmentation des surfaces de
contact gaz chauds / eau (tubes de fumée, tubes d'eau), augmentation du
tirage (échappement dans la cheminée, ventilateur pour aspirer la fumée
ou souffler l'air sous la grille).
Chaudière basse pression
Pour
les premières machines atmosphériques la pression était faible dans la
chaudière :
Utilisation
de chaudière de brasserie : chaudière tombeau
formé d'une cuve léchée par les flammes et les gaz chauds.
Sur les bateaux la chaudière est énorme mais nécessite peu d'entretien
et a peu de fuite,
elle utilise l'eau de mer avec soutirage régulier quand la
concentration en sel est trop élevée.
Chaudière moyenne pression
Pour améliorer le rendement il faut augmenter la surface de chauffe
(surface de contacte entre
l'eau et les gaz chauds de combustion) :
Chaudière à tube à feu :
Le foyer est entouré d'eau
Chaudière à bouilleur :
Un tube rempli d'eau est ajouté sous la chaudière, près du foyer
Tubes de fumée :
Les gaz chauds de combustion passent dans des tubes entourées de l'eau
de la chaudière.
Exemples
:
à gauche : Chaudière marine à face plane et retour de flamme.
à droite : locomotive de Marc Seguin.
1840 Avec l'augmentation de la pression (2 à 5 bars) la forme
cylindrique (ou sphérique) était la meilleure (pour résister à la
pression).
scotch-boiler :
1838
début (1870 emploi courant en France dans la marine).
Le corps cylindrique résiste à la pression de part sa forme.
Les plaques planes de chaque coté sont maintenues par les tubes de
fumée (sertis, rivé) et par des tirants.
chaudières de locomotive :
Chaudière à tubes d'eau
Tube de Gurney :
1823
Gurney étudie la vaporisation de l'eau dans un tube et la circulation
qu'elle provoque : dans la partie chauffée, les bulles de vapeur
remontent et entraînent l'eau, provoquant une circulation accélérée de
l'eau et une meilleure efficacité de la vaporisation.
Les tubes d'eau en acier permettent de résister à la pression et de
limiter le poids en eau de la chaudière.
Ces chaudières
ne se développerons qu'avec les hautes pressions vers 1870 (là où elles
offrent un avantage) car elles sont plus difficiles à réaliser.
3 catégories :
Circulation limitée :
Tubes en serpentin : le seul mouvement de l'eau est celui du
remplacement de l'eau évaporée.
Exemple chaudière Belleville
Circulation libre :
Tubes presque horizontaux débouchant de chaque
coté sur une lame d'eau.
Exemples :
à gauche : chaudière Babcock et Wilcox pour l'industrie
à droite : chaudière marine Niclausse
Circulation accélérée :
Tubes presque verticaux débouchant sur des
réservoirs d'eau en haut et en bas reliés par des tubes de retour d'eau
hors foyer.
Exemples :
à gauche :
Stirling pour l'industrie,
à droite : Yarrow pour la marine.
Évaporation instantanée :
Un tube aplati est chauffé sur
le feu. La quantité d'eau nécessaire à une cylindrée est injectée avec
une pompe. Elle se vaporise instantanément.
Exemple chaudière Serpollet, utilisée pour les voitures à vapeur.
échappement :
Pour augmenter le tirage (et donc la puissance de la chaudière) les gaz
d'échappement de la machine passent dans la cheminée pour aspirer les
fumées.
A droite échappement Kylchap, à plusieurs étages, un des plus performant (développé par André Chapelon).
injecteur :
Système pour injecter l'eau dans la chaudière (même si la machine est arrêtée). Il
n'y a pas de pièce mobile. La vapeur passe dans un cône convergent, sa
vitesse augmente et sa pression diminue permettant d'aspirer l'eau. La
vapeur entraîne l'eau et s'y condense (dans le cône de mélange). Cette
eau a une vitesse qu'elle va perdre dans le cône divergent
(d'injection) en augmentant de pression jusqu'à dépasser celle de la
chaudière (et y entrer).
Condenseur
2 types de condenseur :
- à injection (type Watt) où de l'eau froide est injectée dans la
vapeur (le plus simple).
-
à surface où la vapeur se condense sur une surface refroidie avec de
l'eau à l'extérieur.
Il permet de fonctionner en circuit fermé
(développé pour la marine pour chaudière à eau douce en mer). 1860 Hall
développe un condenseur où la vapeur passe et se condense dans des
tubes plongés dans l'eau froide. La consommation de vapeur limitée des
machines à expansion multiple permet l'utilisation de condenseur de
taille acceptable.